Exposition | 1953 : France-Cambodge, un nouveau départ

L’exposition « 1953 : France-Cambodge, un nouveau départ » retrace l’histoire de l’indépendance du Cambodge obtenue dans la continuité de la période du protectorat français à la sortie de la période coloniale. Une indépendance obtenue par le Roi Père Norodom Sihanouk « sans verser une goutte de sang ». L’après 1953 a vu une amplification de la coopération bilatérale Cambodge-France jusqu’au début des années 1970, puis après la guerre jusqu’à nos jours. 

Le 9 novembre 1953, le Cambodge proclame son indépendance. Après 90 années de présence française, une cérémonie d’adieu des forces militaires françaises a lieu au Palais royal devant le Roi Norodom Sihanouk, le Haut-commissaire de France Jean Risterucci et le général de Langlade. Dans tout le pays, les Cambodgiens se rassemblent à l’annonce de la conclusion des négociations qui permettent le transfert des compétences entre les autorités françaises et cambodgiennes. Après qu’il a mené sa « croisade royale pour l’Indépendance », le roi Norodom Sihanouk est proclamé héro national et acclamé par les foules.

Durant les deux décennies qui suivent l’indépendance, le Cambodge met en œuvre une politique de neutralité et de développement. Le pays profite de la paix civile intérieure pour améliorer ses infrastructures et réorganiser son économie, en investissant en particulier dans son secteur agricole. Parvenu à l’autosuffisance alimentaire, le royaume se lance dans de grands projets d’irrigation et de mécanisation pour améliorer ses rendements.

Face à la croissance économique et au développement du pays, les observateurs internationaux chantent les louanges du royaume qui attire de plus en plus de touristes venus visiter les temples d’Angkor mais aussi profiter des équipements balnéaires sur le littoral, à l’exemple de l’urbanisation du port de Kep. Les conflits de la Guerre froide finissent néanmoins par fragiliser le gouvernement, et le Cambodge est ainsi rattrapé par le conflit qui ravage le Vietnam voisin dans la seconde moitié des années 1960. Le coup d’État du 17 mars 1970 qui renverse Norodom Sihanouk révèle les failles du Sangkum tandis que le pays plonge dans la guerre civile (1970-1975).

Inauguration le mercredi 8 novembre à 18h30 au musée SOSORO.
Exposition jusqu’au 23 décembre 2023