Conférence | Médecine traditionnelle au Cambodge, de Angkor à nos jours

[អានជាភាសាខ្មែរ]

Pour comprendre l’histoire de la santé du Cambodge, il faut remonter au règne de Jayavarman VII, au XIIe siècle, où apparaissent les premiers témoignages. Les inscriptions du temple Ta Prohm font état de la construction de 102 hôpitaux sous son règne, au fonctionnement similaire, qui prodiguaient des soins aux patients, quelque que soit leur statut social.

Certains chercheurs suggèrent que l’enseignement de nombreuses disciplines, dont la médecine, avait très souvent lieu dans des pagodes, sous la forme d’universités monastiques. Les principaux centres étaient probablement situés autour des temples Ta Prohm et Preah Khan. Après la chute du royaume khmer, le bouddhisme Theravada a continué de prospérer, et l’éducation et le savoir, y compris la médecine, ont été principalement transmis par les moines bouddhistes. 

Cette tradition – le soin des malades au sein des pagodes – est encore présente aujourd’hui. La plupart des connaissances autour de la médecine de l’époque vient des moines et de leur savoir autour des plantes médicinales, qu’ils ont ensuite transmis à leurs élèves. Cette connaissance des plantes peut aussi être transmise par les parents ou grands-parents à leurs enfants, voire être un savoir transmis de génération en génération, dont l’origine est incertaine. 

Lors de cette conférence, SUONG Sokro fera une brève synthèse de la médecine traditionnelle khmère depuis l’époque angkorienne, et de sa pratique dans le cadre religieux, du bouddhisme ancien jusqu’à nos jours, à l’aide de témoignages historiques et d’observations anthropologiques.

SUONG Sokro

Né en 1993 dans une famille paysanne, SUONG Sokro est diplômé en 2015 de la Faculté d’Archéologie de l’Université Royale des Beaux-Arts (RUFA), Phnom Penh. En 2017, il obtient un Master en Sciences Humaines et Sociales à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), à Paris. En 2018, il a obtenu une bourse pour poursuivre son doctorat d’anthropologie historique à l’INALCO, Paris.

Il est actuellement directeur exécutif de l’organisation Yosothor (une organisation à but non lucratif), dont la mission est de promouvoir, rechercher et publier la culture khmère (voir : www.yosothor.org). À l’Université Royale des Beaux-Arts (RUFA), Suong Sokro est maître de conférences en histoire du Cambodge et en épigraphie khmère ancienne et directeur du Bureau d’expérimentation et d’innovation du Centre de recherche et d’innovation culturelle. Il participe étroitement aux activités de recherche de la publication annuelle (le Bulletin de l’Université Royale des Beaux-Arts) en tant que chercheur et éditeur.

Related post