Cinéma | Focus Danse : Extraits avec Loïc Touzé

L’Institut célèbre la danse tout au long du mois de décembre, qu’elle vienne d’ici ou d’ailleurs. En complément des trois séries de spectacles prévus les 15, 16 et 17 décembre, le chorégraphe français Loïc Touzé vous propose une remontée dans l’histoire de la danse, au travers d’extraits de chorégraphies filmées au XIX et XXe siècles. Rendez-vous samedi 17 décembre a 14h pour une séance cinéma bien particulière… 

Séance suivie d’un Q&A avec Loïc Touzé, danseur, chorégraphe et pédagogue

 74 minutes – Version française 

Deux extraits de La Féérie des ballets fantastiques de Loïe Fuller, 1934, chorégraphie de Loïe Fuller, réalisation de George R. Busby

– Denishawn, 1919-1930, 6 minutes, muet, école de Ruth St-Denis et de Ted Shawn : exercices d’entrainement des élèves + solos de Ruth Saint Denis
Document sur l’école fondée par Ruth St.Denis et Ted Shawn. La première partie, muette, fut tournée en 1915 à Los Angeles. Le deuxième partie, qui date de 1930, propose des danses de Siam, de Java et d’Inde reconstituées (revues et corrigées) par Ruth St.Denis

– Air For the G. String, 1934, 7 minutes : chorégraphie de Doris Humphrey, interprétation de Cleo Athenof, Doris Humphrey, Dorothy Lathrop, Hyla Rubin et Ernestine H. Chorégraphie créée par Doris Humphrey en 1928, danse sculpturale sur la tombe de Bach, dans laquelle cinq femmes vêtues de longues tentures de style Renaissance se déplacent lentement en procession. C’est une pièce abstraite — sans histoire — mais elle a un aspect pieux, presque religieux. Air for the G String est une œuvre inhabituelle pour Humphrey : sa vision était humaniste et non religieuse, et elle se concentrait sur les relations humaines.

– So schnell, 1993 : chorégraphie de Dominique Bagouet (1990), réalisation de Charles Picq, musique de Jean-Sébastien Bach
Pièce maîtresse dans l’œuvre de Dominique Bagouet, ce So Schnell est une seconde version de la pièce de 1990, remontée et resserrée, à laquelle il a choisi d’ajouter, en ouverture, le fameux duo de Déserts d’amour, interprété cette fois par deux danseuses : Catherine Legrand et Olivia Grandville. Tournée en été 1993, quelques mois après la mort du chorégraphe, cette adaptation réunit la compagnie au complet, avant qu’elle ne soit dissoute. Ce film rend fidèlement compte de l’esprit de la pièce : délicatesse d’une danse ciselée dans le moindre détail, profusion d’un mouvement irrésistible, dont on voit ici de près la savante complexité, prédilection enfin pour les basculements d’atmosphère, entre mystère, vitalité débridée, accès d’humour, autodérision et gravité. On voit ici à l’œuvre cette dualité propre à Bagouet, qui propulse chaque élément du spectacle de l’affirmation éclatante à son contraire. 

– Au creux : C’est un film sur le processus de création de la pièce chorégraphique NO OCO de Loïc Touzé, réalisée avec les 23 danseurs du Ballet de Lorraine entre l’année 2019 et 2020. Au creux s’empare de cette expérience chorégraphique et propose une forme filmique libérée de son contexte où imaginaire de la pièce et processus de travail participent d’un nouveau récit fictionnel.

Related post